face au miroir…

Charlayn Léotin est un chercheur atypique à la trajectoire professionnelle originale dans l'univers des cosmétiques

 

 À 12 ans, elle s’entiche d’une encyclopédie de la beauté et de la mode dénichée dans la bibliothèque de sa mère dont elle teste les protocoles même si de prime abord ceux-ci semblaient plutôt destinés aux femmes de type caucasien. Cet apprentissage réussi renforcera plus tard son argumentaire.

 À 14 ans, durant l’été qui précède son entrée au lycée en section scientifique, une ambassadrice de la très prestigieuse Maison Dior touche sa sensibilité lors d’une animation en parfumerie et lui fera dire: "Je veux être esthéticienne". La vie la mènera bien au-delà.

Après son baccalauréat elle se rapproche de l’univers cosmétique par le biais d’une filière en physique-chimie appliquée. Elle complète ensuite ses acquis en biologie avant de se qualifier comme technicien supérieur en Esthétique-Cosmétique qui la sensibilise à l’observation du client et l’oriente vers le marketing stratégique. C’est ce parcours riche qui lui a permis d'explorer,dès son entrée dans la vie active, différents secteurs de l’industrie cosmétique : recherche, développement, conseil et formation.

C’est au milieu des années 80 que Charlayn commence à imprimer son empreinte. Quand l’émergence prometteuse de clients issus de la diversité initie une mutation du marché entrainant les acteurs économiques à mieux satisfaire cette part grandissante de clientèle à fort potentiel de consommation.

De fait la personnalité de Charlayn, ses compétences, son parcours et évidemment son identité sont autant d’atouts pour que son profil s’impose quand la première marque de luxe de soin dédiée aux peaux brunes s’implante en France et lui confie son expansion en France et à l’international.

mais pour répondre aux besoins de formation qualitative de ses équipes de vente en France comme aux Etats-Unis, quant aux "singularités" des peaux de type africain, elle doit admettre que ni ses connaissances scientifiques ni son même vécu ne lui apporte des réponses certifiées

Pour rédiger un manuel;. En effet, Charlayn ne s’est jamais laissée enfermer dans des considérations ethniques sectaires. D’ailleurs, elle s'accommode toujours mal, du concept de la dite "ethnocosmétique", qui dans l'espace francophone se restreint, évidemment pour des raisons de petit profit, aux peaux africaines plus ou moins foncées

Son exigence à parler vrai et juste, son respect des personnes et sa rigueur scientifique, lui imposent un travail de recherche ; et, elle multiplie encore aujourd'hui, des échanges documentés avec des chercheurs dont l'excellence fait autorité en France, mais surtout aux Etats-Unis. Parmi ces personnalités, on notera son amie le docteur Susan C. Taylor, dermatologue-clinicienne, avec qui elle entretient une réflexion et un dialogue sur l'univers global des peaux brunes qu’elle qu’en soit l’ascendance dominante (africaine - asiatique - européenne)

Depuis plus de 30 ans, Elle consacre son travail de recherche, à l’analyse et la compréhension des diversités ethniques, et leur impact sur les mutations du marché des cosmétiques. Elle oriente sa réflexion sur deux axes : l’un s’alimentant des acquis scientifiques et résultats actualisés de recherche pour comprendre et exposer les faits biologiques et physiologiques ; l’autre s’enrichissant de son observation accrue des habitudes culturelles des consommateurs, en en rapport aux divers contextes socio-économiques, pour démystifier les idées reçues, rectifier les incompréhensions, influencer positivement et initier les attitudes de consommation plus satisfaisantes

Ce travail de précision montre en principal, qu’un défaut de documentation sur les faits scientifiques, a induit en erreur l’industrie cosmétique sur les réels désirs et besoins des consommateurs du grand ensemble des Peaux Brunes ; et plus particulièrement ceux d’ascendance africaine. Puis, les préjugés, non-dits, idées reçues et circonstances, ont laissé perdurer une approche erronée, qui paralyse encore aujourd’hui la compréhension et l’ajustement du marché à la réalité socio-économique dans sa globalité

On constate alors, la frustration marquée de la globalité de ces clients potentiels, surtout dans l’espace francophone ; alors que dans l’espace l’anglophone, les entreprises mineures engagées peinent à se moderniser. Cette situation permet l’émergence d’une profusion d’entreprises mineures opportunistes, à la réussite très relative ; et cet ensemble conforte les entreprises majeures, dans leur frilosité à investir le terrain, quoique chacune flaire l’opportunité économique certaine

Depuis près de 15 ans, la voix de Charlayn fait contrepoids, affirmant que : l’ensemble des acteurs de l’industrie cosmétique gagnerait à appréhender le marché dans sa globalité, plutôt que de continuer à le segmenter. L’approche globale s’accompagne d’une réduction significative, des coûts de production, communication et commercialisation pour les entreprises ; et notamment les majors, qui s’engageront dans une conquête durable, de ces nouvelles parts de marché porteuses. Elles réussiront, en cassant les clivages « discriminant », à fidéliser de nouveaux clients qui se sentiront à juste titre valorisés

Pour renforcer son analyse, Charlayn parie sur l’éducation documentée et croisée de l’ensemble des consommateurs. En démystifiant les idées reçues de toutes parts, en désamorçant les habitudes culturelles erronées induites, en donnant à chacun (consommateur émergent ou non), les moyens de comprendre son identité dans cet univers multiple ; les clients à peau claire, mais surtout ceux à peau brune, élèveront le niveau de leurs critères d’exigence. Ceci induira immanquablement, l’évolution des comportements d’achat et une augmentation sensible des résultats des entreprises capables de satisfaire, en qualité, innovation et quantité, leur clientèle dorénavant multiethnique

Puisque rien ne prévaut sur l'exemple, après une décennie partagée entre : travail de recherche, conseil stratégique aux entreprises et professionnels indépendants, communication dans les media et intervention à des séminaires et conférences ; Charlayn créé en 2003 à Paris son concept d'ateliers beauté innovants ; un outil didactique qui démontre la justesse de sa compréhension de la dimension désormais plurielle du marché des cosmétiques. La profession lui reconnait la qualité d'Expert

Ce statut lui confère toute légitimité, pour prodiguer des conseils haut de gamme à un vaste public ; tout en assurant le développement de ses gammes de produits de soin et maquillage. Les media grand public et professionnels l’interrogent régulièrement sur des questions techniques pour recueillir son point de vue d’expert